Quels sont les nouveaux objectifs de la ROSP en 2021 ?

 
La ROSP est mise à jour chaque année et ajuste la répartition de ses points en fonction des besoins et objectifs médicaux à l’échelle du pays. Entre régulation des prescriptions de certains médicaments, contrôle de maladies chroniques et saisonnières et optimisation de la pratique des médecins, découvrez quels sont les points à valoriser cette année pour améliorer son score ROSP.
 

La ROSP, pour qui, et pourquoi ?

La ROSP (rémunération sur objectifs de santé publique) fête cette année ses 10 ans. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une rémunération ponctuelle attribué chaque année aux médecins qui remplissent les critères établis, de manière à aligner la pratique médicale sur un modèle pérenne et optimisé. Les médecins traitants libéraux et conventionnés peuvent y prétendre, et gagner chaque année jusqu’à 6580 € (pour le médecin généraliste de l’adulte, en 2021). Une prime valorisant les bonnes pratiques du praticien selon des critères répartis en 3 volets, contenant tous des objectifs bien précis à remplir – et qui sont affinés en fin d’année. Certains de ces objectifs sont validés automatiquement, d’autres sont à déclarer sur l’honneur. En fonction du nombre de points atteint, le praticien recevra sa ROSP au mois d’avril de l’année suivante.

 

Cinq forfaits ROSP différents existent (valeurs en 2021) :

 
  • Celui du médecin traitant de l’adulte, allant jusqu’à 6580 €.
  • Celui du médecin traitant de l’enfant: 2135€ au maximum.
  • Ceux des endocrinologues et cardiologues, 2380 €.
  • Et celui des gastroentérologues, 2100 € au plus.

 

Les critères 2021 de la ROSP

 
Le barème de score ROSP varie selon les différents médecins éligibles. Par exemple celui du médecin de l’adulte contient le plus de points (940 points), mais quel que soit le nombre de points, ils sont répartis dans les trois mêmes volets (et valent tous 7€ actuellement). Pour le médecin de l’adulte, la répartition est la suivante :
 
  • Le suivi des pathologies chroniques, qui contient 8 indicateurs d’environ 30 points chacun (220 points en tout). Ce volet concerne particulièrement le suivi de maladies chroniques telles que le diabète, l’hypertension artérielle et les risques cardio-vasculaires.

  • En 2021, les objectifs de dépistage du cancer du col de l’utérus prennent le pas sur ceux du dépistage du cancer du sein et du cancer colorectal.
  • Le volet prévention, qui comprend 12 indicateurs au nombre de points variable, pour un total de 390 points. Ses enjeux visent à endiguer certaines maladies comme la grippe et à améliorer les choix de prescription du médecin, pour limiter les effets néfastes accompagnant la prise de médicament, la diminution de l’efficacité antibiotique et les conduites addictives. Cette année, les points associés à la vaccination de la grippe diminuent du fait de la stabilité des statistiques la concernant, mais l’iatrogénie et la diminution d’usage des antibiotiques restent des critères majeurs.
  • L’efficience, ou l’efficacité et la pertinence des prescriptions. 330 points répartis dans 9 indicateurs, qui visent à prescrire certains types de médicaments plutôt que d’autres. Par exemple en 2021, la prescription de médicaments biosimilaires rapporte plus de points que l’année précédente.

Les avantages de la ROSP pour le médecin

Si le principe même de la ROSP et son fonctionnement font débat dans la communauté médicale (la CNAM semble rester hermétique face aux revendications et doléances des médecins traitants), cette conformité apporte tout de même son lot d’avantages. A commencer par l’apport financier substantiel qu’elle représente. Ajoutée au forfait structure qui aide à financer l’équipement (entre autres numérique et informatique) du cabinet, elle constitue une aide non négligeable.

Son objectif premier d’aligner les pratiques des différents médecins selon des préoccupations contextuelles données est aussi tout à fait louable. L’idée est d’optimiser et de conformiser le service de santé publique.

Enfin d’un point de vu individuel, prétendre à la ROSP permet au médecin d’évoluer afin de remplir des objectifs de performance et d’efficacité dans sa pratique. D’autant plus que dans un souci d’amélioration constant, la ROSP s’adapte chaque année : en 2022,  cette rémunération devrait ainsi valoriser l’usage de la e-prescription.